APLT   Les priorités de l'APLT    
             
       

Ce document a été soumis par l'APLT, le 10 septembre 2004, au coordonnateur du comité aviseur du Parc régional du Lac Taureau

Le parc régional : problèmes nécessitant des solutions d'urgence.
Ces problèmes sont étroitement reliés comme le sont, par conséquent, leurs solutions. Ces solutions requièrent toutes, quoiqu'à des degrés différents, la mise en oeuvre (et parfois la création) de règlements et, partant, des dispositifs de contrôle et de sanctions.

LA PROTECTION DES MILIEUX NATURELS

À l’heure actuelle, et depuis des années, la protection des milieux naturels – du lac et des terres environnantes – est mise en échec par quatre facteurs principaux :

1. un développement massif de la villégiature
2. l’augmentation d’activités touristiques invasives
3. une gestion erratique du réservoir
4. l’exploitation forestière

Pour y apporter remède, il est temps de poser les problèmes – et d’envisager des remèdes – au plan concret.

1. Le développement massif de la villégiature
Pour contrer les effets néfastes de ce développement, nous insistons sur la nécessité des actions suivantes :

1.1 l’application plus rigoureuse des règlements concernant la préservation de la végétation riveraine, la non-intervention sur la rive (quais, garages, chenaux, etc.) et les équipements sanitaires ainsi qu’un recours plus parcimonieux aux dérogations aux dispositions de l’art. 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement (requerrant autorisation du ministère de l’Environnement);

1.2 une politique plus prudente (et plus transparente) du développement d’habitations (chalets, entreprises d’hébergement, campings) en attendant une évaluation scientifique et indépendante de l’impact de ce développement sur l’écosystème du lac;


1.3 la préservation de milieux naturels (milieux humides surtout à cause de leur importance primordiale pour la santé du lac) aussi dans les secteurs destinés au « développement intensif » (par le maintien et la protection de «poches» de milieux naturels), leur identification et consignation dans les plans de zonage et d’urbanisation;

1.4 l’élimination du camping sauvage de longue durée (les « squatters » ) de toutes les régions du lac et plus particulièrement des îles, accompagnée d’opérations de nettoyage;

1.5 la poursuite des efforts sur le plan juridique visant à renforcer les pouvoirs réglementaires des autorités du Parc quant à l’occupation des terrains

1.6 une politique plus prudente dans le développement de l’infrastructure routière, destructrice de végétation et d’habitats fauniques, incluant l’obligation pour les entreprises forestières de rendre impraticables les chemins forestiers une fois l’exploitation terminée;

2. Le développement d’activités touristiques invasives
Tout en reconnaissant le fait que le Taureau est destiné à devenir un Parc de récréation et non pas un Parc de conservation, nous récusons avec force la conception que cette destination récréative se traduise dans le déploiement sans restriction d’activités envahissantes, polluantes et bruyantes, que ce soit sur le plan d’eau (embarcations motorisées), sur les terres environnantes, en premier lieu les plages et les rives (quads et motos) ou dans les airs (hydravions). C’est pourquoi nous demandons que des mesures énergiques soient prises pour interdire ou restreindre :

2.1 les courses ou randonnées à vitesse excessive d’embarcations motorisées à cause entre autres de l’effet d’érosion que les vagues produisent sur les rives (voir : sécurité nautique);

2.2 les courses ou randonnées de quads et motos ainsi que des randonnées en dehors des sentiers prévus à cet effet (en particulier sur les plages et les rives);

2.3 nous réintroduisons notre demande de restreindre l’accès au lac en levant un droit pour la mise à l’eau des bateaux et d’instituer une obligation de lavage pour les embarcations venant de l’extérieur; l’argument selon lequel une partie des embarcations échapperait à ces obligations en contournant le village est faible à cause des dommages auxquels les propriétaires hésiteront à exposer leurs embarcations;

2.4 la question de la capacité d’absorption en matière d’embarcations motorisées devrait faire partie de l’étude d’impact sur l’écosystème que nous demandons;

2.5 ajoutons qu’il est urgent de prendre les mesures nécessaires pour éliminer, du moins réduire, une autre nuisance causée par l’augmentation du tourisme invasif, à savoir le bruit, aussi bien des embarcations motorisées que des motos, quads et motoneiges.

3. La gestion erratique du réservoir
Tout en reconnaissant qu’en nous établissant sur les rives d’un réservoir, nous nous exposions à subir les contre-coups des besoins de l’entreprise hydro-électrique qui l’a créé, nous nous objectons à des variations du niveau du réservoir au gré de besoins récréo-touristiques de toutes sortes : plages pour les hôtels, eau pour les kayakistes de la rivière St-Maurice, etc. Que des variations de ce type aient été provoquées dans le passé ne relèvent pas de la légende urbaine…

Nous demandons que les préoccupations de protection de la nature soient prioritaires dans la gestion du réservoir :

Une cote trop basse en hiver et au printemps nuit à la reproduction des poissons.

Les variations trop fréquentes et trop brusques détruisent l’habitat d’une faune se reproduisant sur les rives (huard, p.ex.).

Assèchement des lieux humides.

Pour détails et argumentaire, voir : la gestion du réservoir

4. L’exploitation forestière
À venir